30/09/2024
D’une rive à l’autre
Entre une rive et l’autre
Un petit grain de sable
Parvient à traverser
Jusqu’à mon cœur ici
Est-ce que je l’ai rêvé
Pour adoucir ma peine
C’était comme un frisson
Un messager d’espoir
Tout petit mais si fort
Un mot qui a trouvé
Son chemin jusqu'à moi
Entre une rive et l’autre
Un petit grain de sable
Parvient à traverser
Jusqu’à mon cœur ici
Je ne peux pas le dire
Vous ne me croiriez pas
Préféreriez sourire
Vous détourner penser
Trop de douleur égare
Faisons semblant d’y croire
Mais moi enfin je sais
Qu’entre une rive et l’autre
Un petit grain de sable
Parvient à traverser
16:08 Publié dans Dans mes rêves..., Écrire, poème d'amour | Lien permanent | Commentaires (0)
06/04/2013
La poussiere
Et la poussière des années s'éparpille dans la lumière
Il y pleut des larmes séchées par le vent des rêves oubliés
Leur adieu est une caresse et la trace qu'elle laisse semble sale au soleil
Lorsqu'elle est posée, immobile.
Mieux lui sied l'ombre du soir pour tisser son linceul de velours anthracite et de satin d'ébène. Les pas de la Mort sur le pavé glissant.
Mais les aurores y font danser mille feux d'arc en ciel et soudain
C'est une autre journée qui revient, insouciante...
08:23 Publié dans Blog, des mots, des mots..., Écrire, poème d'amour | Lien permanent | Commentaires (0)
04/12/2008
Obsessions
L'amour... sentiment, émotion, frisson, chaud, glacé, joues en feu, gorge serrée, trembler
sous toutes ses formes des plus aux moins domptées
la beauté... obsédée non par la beauté physique évidente mais par l'autre, l'aura... Je m'accomode facilement de nombre de défauts physiques si l'âme a cette chose indéfinissable qui me mets à sa merci
m'enivrer de l'odeur du corps aimé à m'y rouler
le plaisir
la gentillesse
une attention, un rien
les beaux moments rares à ne pas oublier
la douceur dans un regard
la surprise de voir qu'on pense à vous c'est fou
une rencontre
dans la démesure
une nuit étrange, suspendue
la fidélité des sentiments
par-delà tous les désaccords
savoir qu'on ne peut pas lire mes pensées
s'accorder le bénéfice du doute
m'asseoir et ignorer l'heure de ma mort
un peu trop sauvage rester
refuser de me laisser dresser
faire péter parfois la musique trop fort à des heures indues, les voisins râlent, détester les voisins
me protéger, j'aime toujours trop fort aussi, je sais, je sais
mais là pas de voisins
me détacher un peu pour respirer, pas me laisser briser
laisser le vent voler, la liberté, rêver
les mots, la musique, la beauté m'emporter
une voix pour assourdir ma peur
endormir ma douleur
telles sont mes obsessions, mes illusions et mes chimères...
14:45 Publié dans Écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sentiments, amour, écriture, beauté
25/10/2008
Petit poème absurde
fragile flash hagard
esclave de ses sentiments étouffants un peu à l'ouest
la colère part en fumée dans un hurlement froid
la bibliothèque lancinante de l'esprit
danse en rond et roule vers la nuit
et c'est quoi ce moulin là qui court devant moi ?
20:15 Publié dans Écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, poèmes, poésie
16/08/2008
Quelques pages...
Un autre extrait de "Dans le dos des miroirs"
Éditions ÉDILIVRE APARIS :
Je sais parfaitement qu’écrire, c’est se mettre en
danger, c’est risquer sa peau. Écrire, c’est mêler le
monde à ce qui ne le regarde pas : nous-même, nos
pensées les plus intimes, nos sentiments les plus purs
ou les plus honteux, nos rêves les plus secrets et tout
ce qui existe entre ces deux extrêmes, ceux qui
écrivent le savent bien. Pas étonnant qu’on écrive
surtout des romans, des... histoires. On peut alors
transformer, masquer, montrer ou réduire la réalité de
la part de nous-mêmes qui se trouve là, couchée sur le
papier, plus ou moins dénudée, la vérité, notre vérité
qui ne sort jamais sans vêtements, ce serait vite
inassumable.
Mais est-ce que le danger que cela constitue (de se
dévoiler, de se mettre en plein jour) pour sa propre
vie, son propre équilibre n’est pas ce qui motive en
grande partie l’acte lui-même ? Ce danger, cette
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sensation de marcher sur un fil tendu entre deux à-
pics au-dessus d’un précipice... Le frisson délicieux.
J’en veux à l’écriture qui est comme la danse,
discipline et souffrance pour obtenir la perfection du
geste, l’adéquation du mot avec l’idée. Et merde.
Mais je crois que la beauté existe et qu’elle est une
forme d’amour. Je crois que les belles choses
deviennent visibles lorsqu’on cherche sans répit à les
voir et je crois qu’on ne peut pas les voir si on refuse
d’y croire et qu’on devient alors aveugles à leur
évidence devant soi. Nous sommes libres de voir et de
croire. Ou de nier.
Non seulement les relations amoureuses mais
toutes sortes de domaines relationnels ont un
caractère érotique. On l’occulte bien sûr parce que
c’est difficile à assumer.
LA question n’est pas d’« être ou ne pas être », ce
serait plutôt aimer ou ne pas, être aimé ou pas,
l’expansion, la non-résistance à cela est plus rare
qu’on ne croit. Il n’y a pas de contact réel entre les
humains, c’est confondant. Ça me tue.
Je me dis : on ne peut pas aborder les gens comme
dans un roman en leur disant : « Bonjour, quelle est
votre douleur ? »
Pourtant ce serait si simple et si beau, ce serait si
bon.
On ne peut pas, pourtant j’ai essayé une fois ou
deux et j’ai le sentiment de n’avoir eu qu’à tendre la
main pour me retrouver un peu au-delà de la
mornitude.
Alors il faut bien se rendre à l’évidence, c’est dans
l’écriture que réside mon seul véritable espace de
liberté, comme pour bien des « écriveurs », c’est là
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que je suis encore sans contrainte ou censure, sans
regard extérieur penché sur mon épaule pour me
juger, hors d’atteinte, mon seul maître, mon propre
spectateur. Je ne pense pas réellement à ce que va
penser l’autre, de l’autre côté, celui qui va me lire, si
je mettais cela dans la balance, je ne pourrais plus
rien écrire. Je me dis toutefois : « il va peut-être
comprendre, il va peut-être aimer, il va peut-être
m’accepter telle que je suis avec mes contradictions,
ma futilité et mon horrible vanité, il va peut-être
m’aimer. » Et de me rapprocher autant que je peux
sans en brûler de la vérité.
Il y a des choses de soi qu’on ne peut donner à
personne, – d’ailleurs qui en voudrait ? – des choses
pour lesquelles l’écoute de quelqu’un d’intime non
seulement ne suffit pas mais est quasi-impossible
parce qu’il nous connaît, parce qu’il s’est forgé son
image de nous en en éludant certaines parties. La
totalité lui échappe. Pour cela un interlocuteur
inconnu est parfois le seul possible pour se découvrir
soi-même, pour ne pas s’ennuyer ferme avec soi-
même, pour mettre à jour et magnifier ce qu’on ne se
connaît pas encore et qui soudain nous épate nous-
même, qu’on n’avait jamais vu. Échapper à tout ce
système qui statufie notre être et rend impossible la
communication, c’est le pied ! Laissons-nous la
possibilité d’être autrement, ailleurs.
J’en demande beaucoup alors j’écris.
Écrire fait partie de ces actes insensés, c’est ouvrir
une porte vers l’inconnu qui écoute, c’est ouvrir
toutes les portes afin de trouver quelque chose qui
n’est pas la sortie du labyrinthe, oh non, loin de là !
C’est un autre pays, une autre époque, en d’autres
temps, d’autres lieux et c’est un autre espace... C’est
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une nouvelle vie dans le monde des « si », l’univers
des possibles où tout peut arriver. Là ce qu’on veut
enfin, c’est qu’à travers les pages, les histoires, les
images, entre les lignes et les mots, on nous trouve,
nous, l’auteur caché dans cette autre dimension,
rêvant depuis longtemps d’en être débusqué. Au fond,
c’est nous qu’on veut montrer, c’est nous qu’on
entend faire aimer, détester, plaindre. En secret, c’est
notre visage dénudé de ses masques qu’on tend à son
miroir, son témoin, son lecteur.
Et c’est son amour qu’on désire.
Visage d’Ange il m’appelait, mon vieux prof de
dessin...
13:21 Publié dans Écrire | Lien permanent | Commentaires (0)