Y a-t-il

Tu es parti, je suis restée
Les bras ouverts tout encombrés
De tant d’années de souvenirs
De pleurs de rires
De nos espoirs
Qui n’ont pas vu la vie s’enfuir

Tous ces tiroirs pleins de photos
Et ces armoires un peu rétro
Et leurs parfums gardés qu’en faire
Faut-il les jeter oublier
Faut-il s’endormir à leur pied
Comme un chien triste le ferait

Des nuits gaspillées à pleurer
Va-t-il jaillir le goût encore
D’espérer et un peu rêver
Qu’il y a toujours de la vie
Sous la poussière des années
Y a-t-il un chemin oublié
À decouvrir et emprunter

Ces choses ont-elles un sens caché
Et l’infini s’avance t’il
Toujours plus loin que nos pensées
Où vont nos âmes éthérées
Sont elles unies dans un grand bain
D’énergie au bout de nos nuits
De quoi est fait tout ce qui vit


Et moi je reste là je prie
De trouver un jour la sortie
Du labyrinthe où tout finit
Où tout enfin est réuni

Y a-t-il la vie

Comme des feuilles mortes

Comme des feuilles mortes balayées par le vent 

On voit voler les pages du grand calendrier 

La tentation est grande de leur courir après 

Mais personne jamais n’a pu en rattraper 

C’est un rêve d’enfant on en a fait des contes

Revenir au printemps revoir passer ce temps

On revient à l’endroit et on rêve d’avant

On espère on se ment et la mémoire voit

Le passé au présent et le vent nous emporte

Comme les feuilles mortes