13/06/2017
Un jour ou l'autre
La porte est devenue une belle page blanche
Bouche cousue sur les lettres d'avant
Sa poignée tiède encore des mains de mes ancêtres
Est une ancre où mon coeur se suspend.
Les volets sont repeints et comme deux yeux bleus
candides et doux ils regardent passer.
L'espoir est là encore, les larmes ont pu sécher,
la douleur, un peu, s'est patinée de rides
Et les fleurs ressemées caressent les allées au jardin qui revit.
Il fait bon laisser se reposer les rêves et chanter les anciennes chansons
Le ciel nous regarde passer, brille, console
Le vent emporte les tourments
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20/09/2016
Z
Z
Zane. Ouvre le chien.
J'ouvre le carnet à la dernière page. Là où il est temps d'écrire le mot fin. Lire l'histoire à l'envers. Tout a changé mais rien ne change. La fin n'est que le début d'une autre chose, un autre commencement, une autre gemme peut-être nait ce jour à ce monde.
Je le souhaite. J'ai eu les miennes. Qui m'ont appris à vivre, soutenue dans l'adversité et montré tous les chemins possibles. Ils sont passés avant moi par la porte. Et je n'ai pas peur de les suivre. Les retrouver. Me fondre. Disparaître. M'éclipser.
Que leurs atomes éparpillés accueillent ma poussière avec bienveillance. Amour. Joie. Bonté.
19:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/03/2014
Je reviens...
Elle est triste ma maison, on dirait la belle au bois dormant...qui attend son prince et le baiser qui la réveillera... Elle est grise et sale, fissurée et froide, il n'y a plus de fleurs ni d'arbres ni d'oiseaux, il n'y a que la terre et ce puits où l'eau sombre rêve aux échos des voix éteintes. Ses volets abîmés par les ans sont fermés et les lambeaux de moustiquaires arrachés aux fenêtres disjointes rouillent dans un coin. La chambre où je rêvais n'est plus que dans mes rêves, j'en ai oublié la couleur. Un espoir de chaleur réchauffe la cuisine qui est devenue un salon, une cheminée y a poussé. Et au fond du jardin il y a quatre cages comme quatre gueules de molosses affamés. Plus de cigales, envolée la musique, plus de vert tendre sur les murs décrépits, juste une porte brune qui espère ma main.
15:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/04/2013
La poussiere
Et la poussière des années s'éparpille dans la lumière
Il y pleut des larmes séchées par le vent des rêves oubliés
Leur adieu est une caresse et la trace qu'elle laisse semble sale au soleil
Lorsqu'elle est posée, immobile.
Mieux lui sied l'ombre du soir pour tisser son linceul de velours anthracite et de satin d'ébène. Les pas de la Mort sur le pavé glissant.
Mais les aurores y font danser mille feux d'arc en ciel et soudain
C'est une autre journée qui revient, insouciante...
08:23 Publié dans Blog, des mots, des mots..., Écrire, poème d'amour | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2012
J'en peux plus, faut que je m'arrête
Maman, ma petite Maman petite souris, tu t'es arrêtée ce samedi 26 mai 2012, lendemain de ton anniversaire.
Dans ta main pour toujours il y a mes cheveux que j'ai coupes pour pouvoir rester près de toi, te suivre ou que tu sois, ou que tu ailles, quoi que tu deviennes.
Ton amour inconditionnel m'accompagne, je sens le vide autour de moi mais dans ce vide il y a toi.
Et moi je t'aime.
14:33 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2011
Ç'est pas moi qui l'ai dit...
C'est Jean Cocteau : "Ce que l’on te reproche, cultive-le, c’est toi."
—C'est bien la peine de revenir pour dire ça...
—Ben oui, je crois.
12:45 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2009
Emprunté à Charles Dickens
— Nous sommes amis......
— Et nous resterons amis une fois séparés.....
11:00 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : amour, amitié, espérances, les dernières phrases
02/09/2009
feuille morte
Enfin parfaitement dénuée de vains espoirs. Inutiles prétentions.
Renonçant à la satisfaction de mes désirs.
J'ai repris des forces...
"La merveille est dans l'instant"
22:00 Publié dans Dans mes rêves... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : septembre, réflexion, imaginaire, calme, cool
08/06/2009
Quoi de nouveau ?
Pendant que je me laisse gentiment oublier, Wild wind et tornade bichonnent leurs cruautés d'indifférence et d'un dragon terrassé font une simple grenouille... J'aurais tant aimé n'être pas tant azimutée mais c'est comme ça que m'ont fait la vie, les faits et les fées...
Où est passé l'enchantement et comment retrouver le parfum des moments qui s'étirent lents... épatants, patents, latents, j'attends, j'attends, j'attends tout le temps...
Ma grand-mère était pas méchante, (si, elle l'était) simplement elle était égoÏste, d'un égoïsme ravissant, de celui qui fait que les autres et tout ce qu'ils peuvent bien penser de vous vous passe au-dessus de la tête et ne vous empêche pas d'agir à votre guise, une locomotive la salope, quelle force de caractère...
Agir à sa guise... Ah ce que j'aimerais, moi qui toujours pense d'abord à l'autre, aux autres, Ah ! les Zôtres ! Ah ! leurs désirs, leurs sentiments, et tcetera tcetera...
Quelle conne ! Marre des autres. Est-ce qu'il ont de ces attentions pour moi eux hein ? Que dalle, à eux d'abord et le reste s'il en reste... Word on a wing...
21:54 Publié dans Dans mes rêves... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêves, passion, émotions
13/02/2009
Je t'haine
09:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, littérature, sexe, sentiments, questionnements existentiels
17/01/2009
Laurent Darrieux-Les sentiments alternatifs
Je piaffais d'impatience de le faire, c'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai enfin feu vert et carte blanche pour vous annoncer la parution du livre de laurent Darrieux : Les sentiments alternatifs.
Un écrivant, définition : c'est un écrivain vivant et un être humain qui écrit, qui nourrit ses écrits de sa vie et sa vie de ses écrits, en fait sa propre alchimie.
Un écrivant, ce mot n'est pas encore dans le dictionnaire mais c'est imminent, j'ai mes sources, et c'est donc à ce titre que j'ai le privilège de vous faire part de l'arrivée en trombe d'un précurseur véritable ici incontestablement inspiré dans l'art de manier les mots, ce qu'il fait à sa façon directe et efficace, parfois crue, sans superflu mais aussi sensible, sincère, drôle, passionnée, troublante et lyrique tour à tour.
Un mélange complexe, une alchimie, comme dans la vie... Ce mec est magique...
Sa prose ne se lit pas, elle se dévore, elle vous prend gentiment par la main ou violemment aux tripes, c'est un élan, un souffle, un cri, une claque à la maussaderie ambiante, un éclat de rire, une caresse...
Dans ses pages, chacun de nous peut se retrouver un peu et peut-être en ressortir plus vivant.
Oulla, je me laisse emporter et je voudrais pas trop flatter l'égo du monsieur qui est déjà suffisamment développé, (c'est là son moindre défaut...) mais lisez et faites-vous vous-même votre opinion.
19:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lire, écriture, amour, sexe, passion, amitié
11/01/2009
le courage de rêver
Intéressant ! Le nouveau blog d'anne Archet.
Ah et puis oui, j'ai très envie de citer ici Charles Baudelaire, cet homme lucide :
« Le beau est fait d'un élément éternel, invariable, (...) et d'un élément relatif, circonstanciel, qui sera, si l'on veut, tour à tour ou tout ensemble, l'époque, la mode, la morale, la passion. Sans ce second élément, qui est comme l'enveloppe amusante, titillante, apéritive, du gâteau, le premier élément serait indigestible, inappréciable, non adapté et non approprié à la nature humaine » .
Beaudelaire, l'Art Romantique.
23:19 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rêve, imagine, imaginons, imaginez
07/01/2009
Et oui, quand même, une bonne année... détendu
15:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bonne année, musique, undefined flying kiss
25/12/2008
Noël noël.....
Petit Papa Noël,
Tu sais que cette année, j'ai pas été très sage,
mais j'ai tout fait pour rendre les gens heureux autour de moi,
tout ce qui était en mon pouvoir je crois
et même aussi un peu de ce qui ne l'était pas.
Cette année fut remplie de mes rêves illusoires
si fragiles qu'ils se sont envolés comme des papillons
car comme des papillons ils étaient si légers...
et leur départ m'a seulement laissé le coeur plus grave.
Cette année, j'ai bien cru que tu allais passer pour m'apporter le plus joli cadeau
que j'eusse jamais osé espérer
mais, mais, mais....
mais je n'ai plus six ans depuis tellement d'années
je voudrais l'oublier,
marcher les yeux fermés sur les pierres volantes
de mon jardin secret...
ici je me retire, je m'habille du sang des fleurs, de sons ivoire
et des parfums brûlés sur ma peau scarifiée d'invisibles caresses imaginées.
La vie doit être rêvée sinon ce n'est même pas la peine...
La vie est une longue histoire qu'on doit se raconter soi-même...
alors je vais continuer, m'inventer des histoires... rêver
les choses vont changer, hein dis,
petit Papa Noël...
20:29 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sentiments, amour, rêve, pensées, amitié
17/12/2008
Joyeuses fêtes
Fêtes
conventions
poussière
froid
politesse
hypocrisie
souhaits
guirlandes
hiver
clinquant
désert
glacé
neige
se retirer
dormir
terrier
hiberner
miel
cheminée
feu
magie
bougies
un verre de vin
un bon bouquin
un rêve encore à caresser.
11:53 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, fêtes, écriture, solitude, tristesse, amour, désir
15/12/2008
Censure...
Ne rien demander, rien,
juste exister...
11:49 Publié dans Dans mes rêves... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, haïku, poésie, rêve, amour
14/12/2008
Sous la nuit
Embruns et vent glacial
jouent à poser du givre
scintillant sous la nuit...
09:34 Publié dans Dans mes rêves... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïku, poème, écriture, amour, rêve, poésie, pensée
13/12/2008
Dans le dos des miroirs est en vente sur...
et #mce_temp_url#,
ainsi que #mce_temp_url#
et sur #mce_temp_url#.
Vous l'avez lu ? Ou lu juste un extrait ? N'hésitez pas pour les commentaires !!!
08:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, écriture, poésie, amour, rêve, cadeau
12/12/2008
Douceur
De la mousse sous tes pas,
de la douceur dans ton regard,
la lune est pleine.
00:34 Publié dans Dans mes rêves... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, haïku, amour, pensées
07/12/2008
Rêve
... Et puis soudain,
ton poids sur moi...
rien d'autre...
11:55 Publié dans Dans mes rêves... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïku, amour, rêve, poésie, écriture
04/12/2008
Obsessions
L'amour... sentiment, émotion, frisson, chaud, glacé, joues en feu, gorge serrée, trembler
sous toutes ses formes des plus aux moins domptées
la beauté... obsédée non par la beauté physique évidente mais par l'autre, l'aura... Je m'accomode facilement de nombre de défauts physiques si l'âme a cette chose indéfinissable qui me mets à sa merci
m'enivrer de l'odeur du corps aimé à m'y rouler
le plaisir
la gentillesse
une attention, un rien
les beaux moments rares à ne pas oublier
la douceur dans un regard
la surprise de voir qu'on pense à vous c'est fou
une rencontre
dans la démesure
une nuit étrange, suspendue
la fidélité des sentiments
par-delà tous les désaccords
savoir qu'on ne peut pas lire mes pensées
s'accorder le bénéfice du doute
m'asseoir et ignorer l'heure de ma mort
un peu trop sauvage rester
refuser de me laisser dresser
faire péter parfois la musique trop fort à des heures indues, les voisins râlent, détester les voisins
me protéger, j'aime toujours trop fort aussi, je sais, je sais
mais là pas de voisins
me détacher un peu pour respirer, pas me laisser briser
laisser le vent voler, la liberté, rêver
les mots, la musique, la beauté m'emporter
une voix pour assourdir ma peur
endormir ma douleur
telles sont mes obsessions, mes illusions et mes chimères...
14:45 Publié dans Écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sentiments, amour, écriture, beauté
03/12/2008
Inconforme !
Inconforme, c'est ce que je suis.
Encore plus atypique et décalée de jour en jour et me complaisant dans une marginalité qui me ramène au plus près de la solitude et de l'étrange. C'est ce que mon miroir me renvoie dans vos yeux, ça doit être vrai here and now, la vérité de l'instant. Non ?
Oui et alors ? Et vous ? Vous êtes bien au chaud dans votre vie ? Bien entourés ? Je ne vous dérange pas au moins ? Si un peu ? Beaucoup ? Pas du tout ?
Arrrh pardon je sais je sais on entend plus la télé
c'est comme quand j'écris sur le papier
les mots parfois, souvent dépassent ma pensée
même si c'est du fond du coeur
pour vous c'est de l'ailleurs
mais c'est l'unique endroit où il n'y a
pas de frontières et pas de murs
où les erreurs
ne comptent pas comme péché mortel
c'est comme ça, la vie nous a été jetée
comme j'écris du clavier
ce coup de gueule, coup de blues,
ces satanées idées, sans plus trop y penser.
Je suis un grand château hanté
délabré, un château de cartes
écroulé avec des oubliettes pour oublier.
L'as de coeur, où il est passé ?
13:00 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Écriture, poésie, amour, réflexions
12/11/2008
Corps à corps
J'ai fait un café
j'en avais pas vraiment envie
j'ai pris un wisky
ça m'a donné goût à la vie
je me suis couchée
et j'ai commencé à rêver
dans mon oreiller
j'ai caché mes sanglots mouillés
je me suis lâchée
et j'ai enroulé dans les draps
ton image dressée
pour mon plaisir et sous mes doigts
j'ai laissé gronder
mon désir étourdi de toi
ça m'a arraché
des soupirs et des cris de joie
et mon corps privé
de tout état d'âme ou remords
m'a transporté là
où j'imagine que tu dors
je me suis laissée
emporter dans un corps à corps
où j'ai déchaîné
ma peau nue à frotter si fort
j'ai vogué, déchiré
la réalité qui s'endort
j'ai rêvé de ton corps si fort
que les marques me brûlent encore...
10:25 Publié dans poème d'amour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, amour, sexe, érotisme
25/10/2008
Petit poème absurde
fragile flash hagard
esclave de ses sentiments étouffants un peu à l'ouest
la colère part en fumée dans un hurlement froid
la bibliothèque lancinante de l'esprit
danse en rond et roule vers la nuit
et c'est quoi ce moulin là qui court devant moi ?
20:15 Publié dans Écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, poèmes, poésie
18/09/2008
Quoi ? Un poème....
Question : Quoi de plus anti commercial qu'écrire des nouvelles de nos jours ?
Réponse : Écrire des poèmes !
Hélas , je ne peux m"empêcher de commettre ce crime de lèse modernité... Alors, en avant première, un extrait de mon prochain recueil de poèmes, oui, vous avez bien lu... un poème. Avant le roman, avant toute chose, parce que c'est vous, parce que c'est moi et bla bla bla, quelques rimes, voilà.
Ce sera la fin de l'automne
quand j'entendrai tes pas
et tes lèvres brûlantes s'approcher pour tout bas
prononcer et lisser mon nom comme un galet
et tes mains se glisser
sous le lourd pull de laine
pour découvrir ma peau
fiévreuse et rappeler
à ma chair endormie
qu'elle existe et qu'elle vit
lumineuse et sacrée
je l'avais oublié ou presque mais c'est vrai.
Je m'éveille, la chaleur m'envahit,
mes joues sont-elles toutes rouges ?
mes jambes soudain coton voudraient se dérober
et si là dans tes bras tu ne me retenais
mon coeur ivre de joie risquerait de voler,
de s'enfuir à jamais comme un oiseau sauvage
sur cet éclat de rire posé sur ton visage.
Je suis déjà là-haut
l'air vif est parfumé
par les feuilles tombées
et les brumes du soir
couleur d'ambre et de sable
rougis par le couchant.
Je t'attends, je t'attends
là où mes pensées folles prennent feu dans le vent
je t'attends, je t'attends ! Allez qu'est-ce que t'attends ?
11:50 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Écriture, poésie, poème, littérature
10/09/2008
Question du jour
Question de toujours : POURQUOI ?
Toujours d'actualité, cette simple question existentielle... Question de gosse, la question la plus énervante du monde.
Pourquoi le ciel est bleu ?
Pourquoi la chlorophylle rend-elle les feuilles vertes et pas roses ?
Pourquoi le feu nous brûle-t-il les doigts ?
Pourquoi il y a ce clavier devant moi ?
Pourquoi écrire ces mots que quelques-uns liront et oublieront ?
Pourquoi la vie ?
20:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
16/08/2008
Quelques pages...
Un autre extrait de "Dans le dos des miroirs"
Éditions ÉDILIVRE APARIS :
Je sais parfaitement qu’écrire, c’est se mettre en
danger, c’est risquer sa peau. Écrire, c’est mêler le
monde à ce qui ne le regarde pas : nous-même, nos
pensées les plus intimes, nos sentiments les plus purs
ou les plus honteux, nos rêves les plus secrets et tout
ce qui existe entre ces deux extrêmes, ceux qui
écrivent le savent bien. Pas étonnant qu’on écrive
surtout des romans, des... histoires. On peut alors
transformer, masquer, montrer ou réduire la réalité de
la part de nous-mêmes qui se trouve là, couchée sur le
papier, plus ou moins dénudée, la vérité, notre vérité
qui ne sort jamais sans vêtements, ce serait vite
inassumable.
Mais est-ce que le danger que cela constitue (de se
dévoiler, de se mettre en plein jour) pour sa propre
vie, son propre équilibre n’est pas ce qui motive en
grande partie l’acte lui-même ? Ce danger, cette
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sensation de marcher sur un fil tendu entre deux à-
pics au-dessus d’un précipice... Le frisson délicieux.
J’en veux à l’écriture qui est comme la danse,
discipline et souffrance pour obtenir la perfection du
geste, l’adéquation du mot avec l’idée. Et merde.
Mais je crois que la beauté existe et qu’elle est une
forme d’amour. Je crois que les belles choses
deviennent visibles lorsqu’on cherche sans répit à les
voir et je crois qu’on ne peut pas les voir si on refuse
d’y croire et qu’on devient alors aveugles à leur
évidence devant soi. Nous sommes libres de voir et de
croire. Ou de nier.
Non seulement les relations amoureuses mais
toutes sortes de domaines relationnels ont un
caractère érotique. On l’occulte bien sûr parce que
c’est difficile à assumer.
LA question n’est pas d’« être ou ne pas être », ce
serait plutôt aimer ou ne pas, être aimé ou pas,
l’expansion, la non-résistance à cela est plus rare
qu’on ne croit. Il n’y a pas de contact réel entre les
humains, c’est confondant. Ça me tue.
Je me dis : on ne peut pas aborder les gens comme
dans un roman en leur disant : « Bonjour, quelle est
votre douleur ? »
Pourtant ce serait si simple et si beau, ce serait si
bon.
On ne peut pas, pourtant j’ai essayé une fois ou
deux et j’ai le sentiment de n’avoir eu qu’à tendre la
main pour me retrouver un peu au-delà de la
mornitude.
Alors il faut bien se rendre à l’évidence, c’est dans
l’écriture que réside mon seul véritable espace de
liberté, comme pour bien des « écriveurs », c’est là
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que je suis encore sans contrainte ou censure, sans
regard extérieur penché sur mon épaule pour me
juger, hors d’atteinte, mon seul maître, mon propre
spectateur. Je ne pense pas réellement à ce que va
penser l’autre, de l’autre côté, celui qui va me lire, si
je mettais cela dans la balance, je ne pourrais plus
rien écrire. Je me dis toutefois : « il va peut-être
comprendre, il va peut-être aimer, il va peut-être
m’accepter telle que je suis avec mes contradictions,
ma futilité et mon horrible vanité, il va peut-être
m’aimer. » Et de me rapprocher autant que je peux
sans en brûler de la vérité.
Il y a des choses de soi qu’on ne peut donner à
personne, – d’ailleurs qui en voudrait ? – des choses
pour lesquelles l’écoute de quelqu’un d’intime non
seulement ne suffit pas mais est quasi-impossible
parce qu’il nous connaît, parce qu’il s’est forgé son
image de nous en en éludant certaines parties. La
totalité lui échappe. Pour cela un interlocuteur
inconnu est parfois le seul possible pour se découvrir
soi-même, pour ne pas s’ennuyer ferme avec soi-
même, pour mettre à jour et magnifier ce qu’on ne se
connaît pas encore et qui soudain nous épate nous-
même, qu’on n’avait jamais vu. Échapper à tout ce
système qui statufie notre être et rend impossible la
communication, c’est le pied ! Laissons-nous la
possibilité d’être autrement, ailleurs.
J’en demande beaucoup alors j’écris.
Écrire fait partie de ces actes insensés, c’est ouvrir
une porte vers l’inconnu qui écoute, c’est ouvrir
toutes les portes afin de trouver quelque chose qui
n’est pas la sortie du labyrinthe, oh non, loin de là !
C’est un autre pays, une autre époque, en d’autres
temps, d’autres lieux et c’est un autre espace... C’est
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une nouvelle vie dans le monde des « si », l’univers
des possibles où tout peut arriver. Là ce qu’on veut
enfin, c’est qu’à travers les pages, les histoires, les
images, entre les lignes et les mots, on nous trouve,
nous, l’auteur caché dans cette autre dimension,
rêvant depuis longtemps d’en être débusqué. Au fond,
c’est nous qu’on veut montrer, c’est nous qu’on
entend faire aimer, détester, plaindre. En secret, c’est
notre visage dénudé de ses masques qu’on tend à son
miroir, son témoin, son lecteur.
Et c’est son amour qu’on désire.
Visage d’Ange il m’appelait, mon vieux prof de
dessin...
13:21 Publié dans Écrire | Lien permanent | Commentaires (0)
14/08/2008
Lumière !
d la tête
b le corps
drian, j'enlève le O... un hommage à une chanson de mon petit frère intitulée : "Dorian"
adri andro-gyne
bow comme bowie
dler comme baudelaire
db comme initiales parce que mes initiales je me les garde près du corps
comme garde du corps
car aucun rêve n'est mort dans l'ombre
qui dort
10:59 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0)
10/08/2008
C'est Dimanche !
Dedans autour pulsion émeraude geste audacieux théatre précieux chêne frénétique penché dans le froid terre indifférente sursaute et l'or coule.
15:11 Publié dans des mots, des mots... | Lien permanent | Commentaires (0)
09/08/2008
les meilleurs lecteurs
Quand on est publié il faut tout de suite se faire à l'idée que des gens que vous n'aimez pas vont vous lire, des gens de qui vous préfèreriez rester caché, des gens que vous ne pouvez pas piffer même en peinture ! Pour assumer tout ça, il faut l'oublier, s'en défaire, ne plus penser à ce poids, s'en délester, se blinder car de toute façon c'est inutile vous n'y couperez pas, vous ne pouvez pas y échapper ; les gens que vous détestez sont une partie de votre lectorat, de votre public, ils ont ce droit. Et si vous ne le supportez pas, arrêtez d'écrire tout de suite car dans ce cas vous vous préparez à un enfer.
Il y a pire encore : les gens que vous aimez, ceux que vous ne voulez absolument pas blesser ni voir souffrir d'aucune manière que ce soit. Et bien ceux-là aussi il vous faut les oublier car sinon vous allez devoir peser chaque mot que vous allez écrire, avant, pendant et après, vous allez freiner votre plume pour ne pas choquer, détourner vos élans pour amortir vos propos, adoucir votre hargne et votre colère, gommer vos aspérités, vos éclats de rire et de passion, tout ce qui peut contrarier, offenser ou froisser, bref la cata pour un écrivain... L'auteur doit être libre. S'il écrit c'est pour se trouver sans contrainte dans cette forme d'espace à lui qu'il crée et qu'il maîtrise, il ne peut y avoir personne derrière son dos penché sur son épaule, si ce n'est ses fantômes et son inspiration. Il doit être seul maître à bord.
Les meilleurs lecteurs sont les inconnus, pour qui vous n'êtes rien qu'un nom sur une couverture, dont l'estime vous est si ce n'est indifférente du moins très loin d'être vitale. Je me rends compte maintenant que mon livre est sorti, avec tout ce qu'il contient de moi livré en pâture à tous ceux qui prélèvent leur petit billet de leur portefeuille pour se l'approprier que ce n'est finalement ni sérieux ni anodin mais une sorte de mélange boiteux. Un livre est une étrange chose qui une fois sortie de soi ne doit plus être considérée comme vous appartenant, doit devenir pour vous un objet un peu étranger et vous remettre dans les mains un paquet de nouvelles pages blanches à remplir. Et la liberté de recommencer à zéro. Carte blanche pour le prochain livre !
Les meilleurs lecteurs, c'est vous ! Je vous prépare plein de surprises.
09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)