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12/07/2008

Les dernières phrases.

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Si comme moi, vous êtes parfois victimes de quelques petites manies compulsives mais sans danger, vous comprendrez ce que je veux dire.

Avant d'acheter un bouquin, j'aime à le pressentir, le deviner, le supposer et pour ce faire, toujours, je le prends dans les mains, le tourne, le retourne, le titre compte pour beaucoup mais surtout, surtout je ne peux faire sans m'octroyer le luxe de l'ouvrir à la dernière page et de lire la toute dernière phrase, c'est comme ça, je ne peux pas m'en empêcher.

Grâce à ce procédé, je suis allée vers des livres qui à priori ne m'auraient pas interpellée et parfois, arrivée à la fin, comprenant le déroulement et l'enchaînement des évènement qui l'habitent et ont amené cet ultime propos, je me suis dit : "Ça n'avait rien à voir mais quand même, je ne regrette pas, ça valait le coup" et de refermer le bouquin avec... comment dire ? une euphorie sereine ou une sérénité euphorique, enfin je suis sûre que vous me comprenez.

Aussi, quand je suis tombée sur "Le prince des marées" de Pat Conroy, j'ai aussitôt ressenti le poids de ce livre — le poids... oui, c'est sûr, il fait plus de 1000 pages ! — et j'ai remis à plus tard le soin de le lire... en fait j'ai attendu un an avant de revenir le trouver dans ce rayonnage où il m'avait sagement attendue chez mon libraire préféré. J'avais ajourné un plaisir et ce plaisir n'en fut que plus grand lorsqu'enfin je me décidai à y céder. Ainsi est incalculable le retentissement sur moi du grand souffle épique de ce conte moderne où réalisme et rêve s'entremêlent pour finir sur...... oui, tenez, un cadeau, voilà, la dernière phrase :
"Mais c'est la vie secrète qui me nourrit en cet instant, et alors que j'arrive au sommet de ce pont, je dis dans un murmure, je dis comme une prière, comme un regret, comme une louange, je dis sans savoir pourquoi je le dis, ni ce que cela signifie, mais chaque soir quand je rentre vers ma maison sudiste, ma vie sudiste, je murmure ces deux mots : "Lowenstein, Lowenstein." "